Menace de grève au Saint Régis Bora Bora : les salariés dénoncent des pressions managériales

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La confédération syndicale Otahi dénonce des « graves dysfonctionnements » au sein de l'hôtel de Bora Bora. Revalorisation salariale, conditions de travail et harcèlement sont au cœur des dix points de revendication du préavis de grève, qui prendra effet ce dimanche, zéro heures, si aucun accord n'est trouvé.

Le Saint-Régis de Bora Bora s’apprête à vivre une fin d’année sous tension. La société hôtelière Motu Ome’e, qui exploite l’établissement de luxe, est visée par un préavis de grève illimitée déposé par le syndicat Otahi. Si aucun accord n’est trouvé, le mouvement sera effectif ce dimanche, zéro heures.

Le premier point d’achoppement concerne la rémunération des salariés. Otahi pointe une « dégradation marquée du pouvoir d’achat » face au coût de la vie en Polynésie et réclame une revalorisation des salaires de base, notamment pour les postes opérationnels dits « sans responsabilités managériales », jugeant les niveaux des plus petits salaires insuffisants au regard de l’implication demandée.

 

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Autre point de revendication, celui de la priorité à l’emploi local et au développement des compétences internes. Le syndicat exige plus de transparence au niveau des recrutements extérieurs, auxquels il préfère le développement interne, par des « plans de formation et de montée en compétences » pour les salariés en poste.

Par ailleurs, Otahi demande des « clarifications immédiates concernant les prélèvements de base effectués sur les fiches de paie eu titre du Comité d’entreprise » , cherchant à obtenir plus de transparence sur les montants concernés et leur utilisation.

Au-delà des chiffres, le syndicat décrit un climat d’ « iniquité managériale » , évoquant des « traitements différenciés entre salariés » , des « pratiques de faveurs injustifiées » , et des « comportements inappropriés ou de situations assimilables à du harcèlement moral » . Le préavis demande la mise en place de « mesures correctives immédiates » .

En tout, la liste des griefs comporte une dizaine de points, ouverts à la discussion avant l’échéance du préavis, dans une trentaine d’heures.

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