Sur les hauteurs d’Afaahiti, le lotissement Hope Ume, un quartier résidentiel, était jusque-là paisible. Depuis le 8 décembre, un chenil a été installé sur une propriété privée.
Selon les riverains, entre 80 et 90 chiens y seraient regroupés, dans des enclos étroits, à seulement quelques mètres des habitations. Résultat : des aboiements quasi permanents, de jour comme de nuit.
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Des nuisances sonores qui rendent le quotidien difficile, voire invivable pour certains habitants. « A cause de tous les bruits, je n’arrive plus à dormir. Les chiens aboient à 23h, 2h, 4h du matin. Il y a aussi les odeurs d’excréments et de charognes », témoigne Hina Largeron.
Dans le quartier où onze enfants résident, les jeux ont disparu. Les parents préfèrent désormais garder les garder à l’intérieur de leur habitation pour préserver leur sécurité.
« On n’est plus du tout tranquille. C’est le calvaire. On ne dort pas. Avec mon mari, nous sommes allés voir le médecin qui nous a donné des anxiolytiques. Des choses que je n’ai jamais prises de ma vie. Ça me fait vraiment mal au cœur », ajoute Pascale Ollier, les larmes aux yeux.
Au-delà des nuisances de tous ordres, les riverains s’inquiètent aussi des conditions de vie des animaux. Des box exigus regroupent parfois plusieurs chiens dans un espace réduit ; des abris faits de palettes, de tôles et de bâches.
« J’ai eu l’occasion de rentrer et j’ai vu ces animaux dans de petits box. Ils peuvent à peine remuer. Ce n’est pas tenable », souffle Colette Humau.
Sur le fond, les habitants comprennent l’action des bénévoles de l’association To Tatou Mau Animara qui recueillent ces chiens. Mais ils estiment qu’ils regroupent trop d’animaux au sein d’une infrastructure inadaptée.
Entre urgence sanitaire, tranquillité publique et protection animale, les riverains espèrent une réaction rapide des autorités, avant que la situation ne dégénère.
Contactée, la présidente de l’association To Tatou Mau Animara explique qu’elle a prévu de déplacer les animaux vers un nouveau site d’hébergement. Le 31 janvier 2026, ils seront partis, assure-t-elle.



