La régulation dans les Outre-mer, objet d’un colloque au CESE à Paris

Publié le

Un colloque sur la régulation dans les Outre-mer s’est tenu, ce mercredi, à Paris, au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Contribue-t-elle à maîtriser la vie chère ou aggrave-t-elle au contraire la situation ? Economistes, hommes politiques et régulateurs ont exposé leurs points de vue. Pour Florent Venayre, professeur de sciences économiques à l’UPF, il faudrait « faire un peu plus confiance aux mécanismes de marché » et « libérer un peu les énergies entrepreneuriales ».

Economistes, hommes politiques, régulateurs…plus de 80 personnes venues de Martinique, de la Réunion, mais aussi de Polynésie, se sont réunies ce mercredi au CESE à Paris pour un colloque destiné à trouver des solutions à la régulation dans les Outre-mer.

« Je suis un des co-organisateurs de ce colloque, car je tenais beaucoup à ce que des idées nouvelles soient développées sur ce sujet. Jusqu’à maintenant, on est toujours dans l’idée de règlementer les marchés, réglementer les prix, réglementer les entreprises, et cela ne marche pas vraiment très bien. On a toujours besoin de faire une règlementation supplémentaire, puisque la précédente n’a pas marché », constate Christian Montet, professeur émérite de sciences économiques à l’Université de la Polynésie.

 

– PUBLICITE –

En Polynésie, où la vie coûte 30% plus chère qu’en métropole, c’est un enjeu politique et social majeur. Dans sa volonté de réguler davantage les marges des entreprises dans la composition des prix, le colloque sur la vie chère organisé par l’assemblée de Polynésie française en mars dernier s’était d’ailleurs heurté à un mur.

Pour Florent Venayre, professeur de sciences économiques à l’université de Polynésie, le problème de fond s’inscrit bien au-delà des questions d’encadrement des prix, de parts de marché ou encore de marges.

« C’est plus large que ça. C’est un problème de niveau de vie global. Et c’est un problème de libération des énergies des économies. Je pense que l’on devrait arriver à l’idée qu’il serait plus intéressant de faire un peu plus confiance aux mécanismes de marché et de libérer un peu les énergies entrepreneuriales », estime l’économiste.

Il s’agit donc, pour lui, de créer de l’emploi, d’encourager les initiatives privées, de lutter contre les inégalités sociales, mais aussi de soutenir la croissance du PIB.

« J’attends beaucoup de la suite de ce colloque », indique Christian Montet, « peut être une publication des actes, une diffusion d’idées un peu différentes de tout ce qui se dit sur le problème de la vie chère dans l’Outre-mer ».

Celui-ci appelle aussi à « continuer les recherches » : « Si nous avançons l’idée que certaines régulations sont bonnes, et d’autres pas bonnes, voire contreproductives, il faut mettre tout ça sur la table et faire des bilans ‘coûts/avantages’. J’attends qu’on développe des choses comme ça dans le futur ».

Reste aussi à savoir si ces réflexions dépasseront le stade académique pour se traduire, concrètement, dans les politiques publiques à venir.

Dernières news

A lire aussi

Activer le son Couper le son