Une vaste coalition entoure celui qui ambitionne de détrôner Oscar Temaru depuis 40 ans à la tête de la commune la plus peuplée de Polynésie. Du Te Nati à Heiura les Verts, en passant par Te Hau Māo’hi, Mara Aitamai, lui-même étiqueté A Here Ia Porinetia, ratisse large dans le camp autonomiste. Il aurait même convaincu des membres du Tavini.
« Ils sont beaucoup déçus de Tavana, qui ne veut pas passer le relai parce que je crois qu’il y a eu une demande sérieuse de la part de beaucoup de responsables pour dire à Tavana : ‘il est peut-être temps que tu prennes du repos et mettre quelqu’un d’autre ‘ », affirme le candidat à la mairie.
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Cinq transfuges du Tavini sont pour le moment anonymes. Et dans cette alliance de circonstance, ils ont dû revoir leur sémantique indépendantiste.
« Il y a un mot qu’on n’a pas réussi à intégrer dans notre programme, c’est le mot tiamara’a, mais on l’a remis sous la forme de l’économie circulaire. Après, il faut se comprendre, si demain, on veut être indépendant, faisons déjà le pas en apportant la preuve que dans notre commune, on est en capacité de commencer à générer l’indépendance, qu’elle soit économique, qu’elle soit sociale », explique Mara Aitamai.
Pour ses colistiers, l’ambition de cette union est d’intégrer le conseil municipal. « La position de Heiura les verts, c’est la transition écologique, c’est de pouvoir entrer dans un schéma où nous serons respectés et écoutés par rapport à nos projets. Cette alliance, je l’ai dit à Mara :’il y a une spécificité en Polynésie, ce sont ces élections-là. C’est la seule qui ouvre les portes à tous les partis pour pouvoir les intégrer », indique Jules Hauata, le représentant de Heiura les verts sur Faa’a
Côté programme, A Here ia Fa’aa ambitionne de réaliser de nombreux projets tels qu’un marché municipal et une marina. Des abattements d’impôts et de taxes sont également prévus, même si les chiffres ne sont pas encore arrêtés.



