Starlink continue de diviser au CESEC

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Les membres du CESEC se sont penchés ce matin sur le projet de loi du Pays sur la règlementation des télécommunications extérieures. Il s’agit du deuxième volet du projet de loi de pays qui tient compte de la partie législative. L’enjeu est de pouvoir contrôler l’installation de modules Internet mobiles tels que Starlink et de sauvegarder les emplois au sein de l’OPT.

Les membres du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) se sont réunis ce matin pour examiner le projet de loi du Pays sur la réglementation des télécommunications extérieures, notamment sur le second volet de la réforme, visant à imposer un cadre juridique au recours à des modules Internet venus de l’étranger, comme Starlink, déjà installéde manière non contrôlée sur le territoire.

À l’issue des discussions, 37 voix se sont prononcées pour, aucune contre, et quatre abstentions. L’un des sujets sensibles évoqués a été la géolocalisation possible des utilisateurs polynésiens par des sociétés étrangères. Le texte prévoit que seules certaines zones non couvertes par Onati, ainsi que certaines professions comme les marins, pourront obtenir une autorisation pour utiliser un opérateur étranger. Dans le cas contraire, des sanctions sont prévues.

 

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« Tout le monde se focalise sur la situation de l’OPT, Starlink. Tout ce qui a été développé tantôt, c’est légitime, mais c’est contenu dans le projet, souligne le rapporteur du texte, Makalio Folituu. Les uns et les autres ont peut-être voulu articuler un peu plus fort pour marquer le coup, notamment dans les zones blanches (…). C’est pour ça que je parlais de suspicion, d’interrogation et notamment d’interrogation et d’inquiétudes. »

L’arrivée d’un opérateur privé étranger inquiète fortement certains représentants comme Atonia Teriinohorai, représentant de O oe to oe rima, qui rappelle que le groupe OPT assume un service public indispensable, mais déficitaire, notamment sur les îles peu peuplées. Le risque : voir s’envoler la rentabilité déjà fragile de ses investissements, en particulier ceux liés aux infrastructures numériques, dont les câbles sous-marins.

« Le souci se situe au niveau de la rentabilité de nos investissements. C’est connu dans le monde du courrier, où pas mal d’agences postales ne sont pas rentables. C’est à ce titre-là que le Pays subventionne Fare rata. Les télécoms, c’est pareil. Nous investissons énormément, les câbles sous-marins en premier lieu, et ensuite tout ce qui est réseau pour accorder nos abonnés. Malheureusement, lorsqu’on est sur des îles peu habitées, d’une part, et avec un développement économique inexistant, ce sont des investissements déficitaires » , rappelle-t-il.

Le déficit de l’OPT devrait encore croître dans les prochains mois. Le CESEC examinera l’an prochain le troisième et dernier volet de la réforme. Il portera cette fois sur le financement du secteur des télécommunications en Polynésie française.

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