Le bois est rongé, et les fondations rouillées. À Mataiva, un pont construit en l’an 2000 relie les deux rives du village Pahua. L’ouvrage n’a jamais été rénové… et les installations s’érodent. Armand Depierre est l’un des 6 habitants de l’atoll qui ont participé à sa réalisation. Pour lui, il faut plus que de petits travaux. « Regardez l’état du pont, les poutres en béton ! Ce pont était censé tenir 50 ans, mais regardez. On est à peine à 25 ans, tout est rouillé, et les agents de l’Équipement ont interdit l’accès au camion des sapeurs-pompiers : ce pont est instable ! »
Ce pont est le plus long de Polynésie : 120 mètres de long, au-dessus du lagon cristallin. Il est la seule jonction terrestre entre deux parties de l’atoll de Mataiva. Ses habitants y sont attachés.
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Une première mission des services de l’Equipement a réhabilité le garde-corps de l’ouvrage, le mois dernier. Mais un rapport d’inspection révèle de nombreuses altérations du béton et une corrosion importante des parties métalliques.
Depuis le début de l’année : les gros véhicules comme le camion de pompier de la commune ne peuvent plus le franchir. Un frein à la sécurité et au développement touristique. « Nous sommes heureux de voir les agents de l’équipement venir enfin faire des travaux de sécurisation. Il était temps, et ils ont bien vu, tout est en mauvais état : le bois, la peinture… C’est déjà bien qu’ils viennent sur place. »
Le Pays, qui n’a pas répondu à nos questions face caméra, indique que 60 millions de Fcfp sont prévus dans le prochain budget pour réaliser d’autres études.
Autre site signalé par le maire de Mataiva : le radier de Ta’o. Balisé, pour éviter les accidents, sa réhabilitation dépend de la commune.



