Le dernier Bulletin de Surveillance Sanitaire (BSS) consolidant les données épidémiologiques de la Polynésie française jusqu’à la semaine 46 (du 10 au 16 novembre 2025) dresse un bilan détaillé de l’épidémie de coqueluche qui a sévi entre juin 2024 et mai 2025, tout en émettant une alerte sur la recrudescence des gastro-entérites aiguës (GEA) et des cas graves de salmonellose.
Coqueluche : 698 cas et un décès
Le fait marquant de ce rapport reste le bilan de l’épidémie de coqueluche. Au total, 698 cas ont été confirmés sur le territoire, se concentrant majoritairement aux Îles-du-Vent (97 %), mais avec une propagation observée dans tous les archipels.
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La coqueluche a rappelé sa dangerosité pour les plus jeunes : 23 hospitalisations ont été enregistrées au total, dont 16 concernaient des nourrissons de huit mois ou moins qui n’étaient ni vaccinés, ni partiellement vaccinés. Le rapport rappelle qu’un nourrisson en était décédé, en novembre 2024.
Vigilance face aux salmonelloses, aux GEA et procédure de signalement des TIAC
En parallèle de ce bilan, le BSS signale une vigilance accrue concernant les maladies d’origine alimentaire. Les salmonelloses, souvent perçues comme une diarrhée bénigne, ont été impliquées dans un cas grave : l’hospitalisation d’un enfant pour une ostéomyélite (infection osseuse) du tibia, un cas qui rappelle que cette bactérie peut causer des complications sévères, y compris ostéoarticulaires.
De plus, trois Toxi-Infections Alimentaires Collectives (TIAC) ont été rapportées durant la semaine 46, pointant du doigt des problèmes de conservation (rupture de la chaîne du froid) ou de manque d’hygiène lors de la préparation des repas à domicile.
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La Direction de la santé rappelle que les TIAC se caractérisent par l’apparition de symptômes identiques chez au moins deux personnes ayant consommé les mêmes aliments. Les symptômes sont principalement digestifs : vomissements, diarrhées, douleurs abdominales, parfois accompagnés de fièvre. En cas de doute, consultez un médecin.
Procédure de Signalement :
Toute suspicion de TIAC doit être déclarée auprès du Bureau de la veille sanitaire et de l’observation (BVSO) de l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (ARASS). Le BVSO mènera alors une enquête auprès des personnes malades et informera le Centre d’Hygiène et de Salubrité Alimentaire (CSE) pour mener une enquête alimentaire visant à identifier les causes de la contamination
Enfin, les tendances hebdomadaires montrent une hausse des consultations pour gastro-entérite aiguë (GEA), un indicateur en hausse qui invite la population à redoubler d’efforts sur les mesures d’hygiène de base. Les indicateurs pour la Grippe et le Covid-19 restent quant à eux à un niveau très faible.
