La journée d’anniversaire a mal tourné au parc de Taapuna, en novembre 2023. Plusieurs enfants étaient réunis pour la fête. Mais dans le lagon, trois d’entre eux ont commencé à se disputer et à s’insulter au point de manquer d’en venir aux mains.
“Le garçon voulait un combat. Il me traitait de blanc et il a insulté ma mère”, a témoigné devant les enquêteurs le petit de 10 ans.
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Pour éviter que les coups partent, un homme de 23 aujourd’hui s’est finalement interposé entre les enfants. “Je voulais les arrêter car il allait jeter un caillou sur les deux autres”, a-t-il expliqué au tribunal ce mardi.
Mais en face, le petit garçon ne l’a pas entendu de cette oreille. Il l’aurait insulté, puis frappé. En guise de réplique, l’homme lui a brusquement baissé le short pour introduire un doigt dans ses fesses.
“J’ai mal agi. Je regrette énormément. Ça a coupé tous les projets que j’avais. Je voulais m’engager dans l’armée”, a soufflé le prévenu, devenu agent de sécurité.
Après les faits, le petit garçon de 10 ans a quant à lui vécu une longue période d’angoisse et de “crises de panique”. Il a refusé durant un temps de retourner à l’école.
“Monsieur s’est pris pour le justicier (…). Le petit lui a mal parlé, mais sa réaction n’est pas acceptable (…) Il a porté atteinte à l’intégrité du corps d’un enfant. C’est un traumatisme. On ne peut pas le banaliser”, a déploré l’avocate de la jeune victime, Me Sarah Da Silveira. “C’est inadmissible”, a aussi tranché la procureure.
L’avocat de l’homme, Me Laurent Curt, a expliqué que son client avait “vu rouge” face au comportement de l’enfant : “Plusieurs injonctions ont été faites à ce gamin. Et sa réponse a été : ‘eure’ (…) Monsieur a essayé de le calmer (…), mais le petit lui a mis un grand coup de pied dans la tête”.
L’avocat a aussi demandé au tribunal la requalification des faits d’atteinte sexuelle en violences sur mineur. Il a argué que son client n’avait eu “aucune motivation sexuelle” en commettant son geste, qu’il “n’était pas motivé par un quelconque bas instinct”.
Mais sa requête a été rejetée. Le prévenu, au casier judiciaire vierge, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis avec inscription au Fichier national des auteurs d’infractions sexuelles. Il devra aussi verser 300 000 francs de dommages et intérêts au petit garçon.



