Le 3 octobre dernier, le haut-commissaire de la République retirait l’agrément de policier municipal à l’ex-chef des mutoi de Teva i uta. Une sanction administrative faisant suite à une condamnation pénale de l’intéressé, et alors que son avocat, Me Jourdainne, dénonçait des pressions médiatiques exercées par le parquet.
Pour ce dernier, « La décision fait état d’une atteinte à l’image du service de police municipale et d’une perte de crédibilité du chef de service, toutefois, ces considérations, purement médiatiques, ne sauraient suffire à établir une incompatibilité entre les fonctions exercées et la condamnation intervenue, dès lors que le juge pénal a précisément estimé que la poursuite de cette activité n’était pas contraire à l’ordre public. »
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Selon lui, cette sanction administrative serait « inspirée par la pression médiatique plutôt que par l’intérêt du service », d’autant plus que le tribunal correctionnel avait autorisé son client à continuer d’exercer.
Pour sa part, le haut-commissariat justifiait le retrait par le fait que l’homme ne présente plus « les garanties d’honorabilité requises » pour exercer ses fonctions, du fait de sa condamnation pour violences intrafamiliales.
Dans ses conclusions, l’administration a souligné que « l’intérêt public justifie que l’exécution de la décision attaquée soit maintenue ». Elle rappelle aussi que la commune de Teva i Uta avait la possibilité de procéder à un reclassement de l’ex-policier.
Lors de son jugement correctionnel en août, l’ancien chef des mutoi avait été condamné à 18 mois de prison, dont 6 mois avec sursis, pour violences sur enfant et violences habituelles sur conjoint. Malgré cette condamnation, les juges avaient estimé qu’il pouvait poursuivre son travail dans la fonction municipale. Le juge des référés du tribunal administratif a finalement rejeté sa requête : il n’a pas retenu l’existence d’un « doute sérieux sur la légalité de la décision attaquée ».



