Ce jeudi, l’Assemblée de la Polynésie française a adopté, avec 53 voix pour, le projet de loi du Pays modernisant les dispositifs de dépistage gratuit des cancers gynécologiques mis en place depuis plus de vingt ans, dans un contexte de hausse persistante des cancers féminins.
Ont ainsi été actés :
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- Le remplacement progressif du frottis par le test HPV pour les femmes de 30 à 65 ans, une méthode plus sensible et conforme aux recommandations nationales
- L’élargissement du dépistage du cancer du sein dès 45 ans, ouvrant l’accès gratuit à près de 9 500 Polynésiennes supplémentaires
- Un suivi renforcé pour les femmes à haut risque, avec une prise en charge intégrale dès 30 ans incluant IRM, mammographie et échographie.
Ces ajustements doivent permettre d’améliorer la fiabilité des diagnostics et de mieux cibler les publics prioritaires, sans impact financier supplémentaire pour le Pays, hormis un coût additionnel estimé à 40 millions francs par an pour l’extension du dépistage du cancer du sein.
Entre 2019 et 2021, près de 600 nouveaux cas de cancer du sein ont été recensés, dont plus de 35 % chez des femmes de moins de 50 ans. Le cancer du col de l’utérus touche quant à lui 15 à 20 femmes par an, avec une incidence deux fois plus élevée qu’en métropole.
« C’est un texte qui était nécessaire. Il fallait évoluer dans notre manière de prendre en charge les choses« , a déclaré le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, saluant un vote unanime. « Il faut pousser à ce dépistage précoce » , a-t-il conclu, comptant sur le « prosélytisme » futur des arata’i ora – les guides de santé censés assurer un maillage plus fin du territoire – dont la création avait été adoptée fin août par les élus.



