Près de 500 personnes mobilisées contre l’ice à Moorea

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Familles, jeunes et représentants religieux ont marché ensemble ce samedi matin à Maharepa pour dire non à l’ice. Une mobilisation qui intervient deux mois après celle de Papeete, portée cette fois par l’Église protestante Maohi, face à un fléau qui inquiète de plus en plus l’île sœur.

Environ 500 habitants de Moorea ont répondu à l’appel de l’Église protestante Maohi, ce samedi à Maharepa, pour participer à une grande marche contre l’ice. Derrière le slogan « Non à l’ice, oui à la vie ! », la population, toutes confessions confondues, a exprimé son inquiétude croissante face à la propagation de la drogue sur l’île.

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« Ce qui me fait peur aujourd’hui, c’est que ça touche notre nunaa, notre jeunesse, et qu’on oublie d’où l’on vient et qui nous sommes » , confie Vaheana Anahei, une habitante. Pour François Pihaatae, président de l’Église protestante Maohi, la lutte contre l’ice doit aussi passer par un renforcement des contrôles aux frontières. Sur ce point – contrairement à celui du quantum des peines -, l’ex ministre des Outre-mer Manuel Valls s’était montré ferme, lors de sa visite en juillet dernier. « La sécurité c’est de la compétence de l’État et c’est pour ça qu’au synode de cette année à Raivavae, nous avons fait un appel à l’Etat en leur demandant d’employer des mesures encore plus sécurisées pour protéger nos frontières et faire que cette drogue n’arrive pas chez nous » , lance François Pihaatae.

Au-delà des pouvoirs publics, les organisateurs insistent sur la nécessité d’une mobilisation collective, un message partagé par Otahamanu Arapari, membre de l’Église adventiste. « Ce n’est pas un problème que telle ou telle église soit leader du rassemblement. Ça concerne toute la population (…) c’est montré que ces choses-là ne sont pas acceptable » .

Présent sur place, le maire de Moorea, Evans Haumani, a salué l’initiative, rappelant que les actions de proximité menées par les églises complètent les efforts des autorités. Charle Renvoyé,  vice-président de la Fédération citoyenne de lutte contre les drogues et la toxicomanie, salue l’initiative et parle déjà d’une prochaine marche, à Raiatea cette fois.

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