Pacific Genius : un hackathon et un village du numérique pour clôturer une semaine dédiée à l’innovation

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Le premier événement Pacific Genius en partenariat avec Google se termine ce vendredi. Après une semaine intense, la soixantaine de lycéens sélectionnés ont participé à un hackathon sous le chapiteau de la présidence, au cœur d'un village du numérique où les professionnels du secteur présentaient leurs savoir-faire.

Comment améliorer la Polynésie à travers le numérique, c’est la problématique à laquelle les 61 élèves participant au hackathon du premier événement Pacific Genius, devaient répondre. Cette épreuve mixant « hack » et « marathon », est le dernier défi de leur semaine de formation.

Pour le Pays et la direction générale de l’Économie numérique, organisateurs de l’évènement, le but étant de pousser les élèves à réfléchir non seulement à des idées face à une problématique donnée, mais surtout à l’exécution de ces idées, imaginer des solutions, imaginer des contraintes et aussi anticiper les problèmes futurs. Pour les formateurs de « Pacific Genius » il est important de donner des outils à ces élèves et surtout de la confiance.

« L’objectif premier, c’est de faire comprendre que le numérique, c’est pour tout le monde. Il ne faut pas forcément avoir 20 sur 20 en mathématiques. Il faut juste être intéressé, avoir envie, et surtout avoir envie de travailler, souligne Peter Meuel, responsable pédagogique sur l’événement Pacific Genius. Donc pendant toute la semaine, on leur a montré les différents métiers du numérique, comment coder, quels étaient les fondamentaux de la cybersécurité.  Hier, ils ont eu des entretiens factices d’embauche, où ils devaient défendre leur tech et montrer un peu leurs envies de travailler dans ce domaine-là.  L’idée, c’est qu’ils soient libérés de contraintes et de fausses idées, et qu’ils puissent être pour eux-mêmes, mais également pour les autres, des ambassadeurs de motivation à travailler dans le numérique. »

Le hackathon s’est déroulé au cœur d’un village du numérique. Des professionnels étaient présents pour faire la démonstration de leur savoir-faire.

« On a un studio de production 3D et multimédia, avec des gens qui sont spécialisés dans le temps réel et aussi dans les effets spéciaux, explique Axel Labarrere, Lead Artist Chez Blackpearl Factory et exposant sur le village du numérique. On est capables de faire de l’image pour de la com’ ou pour du film, comme on est capables aussi de réaliser des productions pour du jeu vidéo ou pour de la réalité virtuelle. Notre corps de métier est vraiment plus sur la création et la réalisation de 3D pour ces domaines-là. (…) L’intérêt pour nous d’être sur ce village du numérique, c’est déjà de montrer ce qu’on fait, de sensibiliser aussi à notre métier et de faire découvrir les différents domaines, ce qui existe dedans. On peut faire de la programmation comme de la 3D, mais on utilise aussi beaucoup d’autres outils comme la motion capture, qui est une combinaison pour pouvoir faire de l’animation. Du coup, de faire découvrir ces choses-là, d’échanger avec des gens qui sont intéressés et de montrer ce qu’on fait en local. »

Le numérique est un secteur qui recrute au fenua et qui devrait encore embaucher dans les prochaines années. Les jeunes « genius », s’ils décident de poursuivre dans cette voie, devraient donc pouvoir revenir travailler au fenua.

« Il n’y a pas longtemps, on a fait une enquête de besoin en main-d’œuvre, et on sait qu’aujourd’hui, dans le secteur du numérique, on a énormément de difficultés à recruter, confie Edgar Chung, conseiller en évolution professionnelle au Sefi.  Aujourd’hui, sur neuf offres, il y en a huit qui sont généralement refusées, justement parce qu’on a identifié qu’il y avait un manque de qualifications dans le secteur. »

Axel s’est formé au fenua, a terminé ses études dans l’Hexagone et est revenu travailler à Tahiti. Preuve que les débouchés sont réellement possibles sur le territoire. « Je pense que ce sont des métiers qui sont importants, qui sont déjà en développement dans le monde et à l’international. Aujourd’hui, en local, c’est compliqué de répondre à la demande mais, ce sont des métiers qui sont importants parce que ça va avancer et les gens vont avoir des besoins. »

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