Suspension de Willy Vaiho : le maire de Tubuai “très inquiet” à l’approche de la rentrée

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Le maire de Tubuai se dit inquiet à l'approche de la rentrée scolaire. Comme beaucoup, il ne comprend pas les raisons qui ont mené à la suspension du principal du collège. Parents et professeurs vont manifester samedi. De son côté, l'avocat de Willy Vaiho espère faire revenir le ministre sur sa décision.

C’est par un arrêté que le principal du collège de Tubuai a été suspendu fin octobre. Une décision qui a provoqué la stupeur chez les parents. Une manifestation est même prévue samedi pour demander le maintien de Willy Vaiho à son poste. À quelques jours de la rentrée scolaire, le maire de la commune Fernand Tahiata se dit « très inquiet » et regrette le départ du principal. « C’est un local, il connaît le comportement, l’habitude des élèves, des parents. Et il a tissé des liens avec les parents d’élèves, les élèves. Il a fait beaucoup bouger le collège de Tubuai. »

Suite à sa suspension, Willy Vaiho a fait appel à un avocat, Me Stanley Cross. Ce dernier explique que la suspension est intervenue à la demande du ministre Ronny Teriipaia. « Je tiens à préciser que c’est sur demande du ministre de l’Éducation que cette procédure a été engagée et a abouti à la suspension de ses fonctions. Ce que je trouve un petit peu surprenant, parce que c’est la première fois que je vois un arrêté où je ne vois pas de motif. Ils ne se sont pas appuyés par exemple sur un rapport d’enquête. Je vois simplement cette mention : considérant que le maintien en fonction de M. Willy Vaiho est de nature à nuire gravement au fonctionnement de l’établissement. Quels sont les faits qui permettent de dire que le maintien en fonction de M. Willy Vaiho au collège de Mataura va nuire gravement au fonctionnement de l’établissement ? Il n’y a aucun élément dans ce dossier. Cet arrêté est vide. »

L’avocat espère faire en sorte que le ministre revienne sur sa décision. « C’est vrai qu’on a la possibilité de saisir le tribunal administratif. Mais bon, on va choisir la méthode douce, c’est-à-dire de saisir directement dans le cas d’un recours gracieux auprès du ministre pour lui demander de rapporter cette décision. »

Et si la « méthode douce » ne fonctionne pas, l’avocat envisage un recours en justice.

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