ADT, un aéroport international toujours plus vert

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Aéroport de Tahiti (ADT) poursuit sa mue pour devenir une plateforme davantage vertueuse. Cette année, il vient d’obtenir un label reconnaissant son engagement dans la décarbonation. Sa direction entend aussi contribuer à la protection de l’environnement. Elle s’apprête à implanter une nurserie de coraux au sein de son emprise à Faa’a et à mettre en place une filière de tri des déchets.

Avec plus d’1,7 million de passagers chaque année et une croissance toujours en augmentation, ADT souhaite être un acteur de premier plan de la transition écologique en Polynésie.

Cette année, la plateforme aéroportuaire de Faa’a a obtenu la certification ACA 3+, un label qui atteste qu’elle « mesure, réduit et compense toutes les émissions directes sous son contrôle ».

« C’est un référentiel dans l’industrie du transport aérien. On est très fier de l’avoir obtenu », se félicite le directeur général d’ADT, Gwenvaël Rosin-Hardy. Mais la plateforme aéroportuaire souhaite aller encore plus loin sur la période 2025-2027.

« On a plusieurs axes : moins émettre de CO2, donc on change des équipements, on renouvelle les appareils et on sensibilise nos personnels », dit-il, mais aussi compenser les émissions résiduelles de en faisant l’acquisition de « crédits carbone » auprès des îles Fidji.

« C’est le projet le plus proche que l’on ait trouvé (…) mais l’on va essayer de mettre en place une filière locale pour que ces projets se fassent au fenua », poursuit Gwenvaël Rosin-Hardy.

ADT désire aussi s’impliquer dans la protection de la biodiversité. À compter du début de l’année prochaine, elle implantera au Nord de son emprise maritime à Faa’a, une nurserie de coraux en collaboration avec l’association Tamari’i No Te Moana et des biologistes marins.

« Cela fait environ un an que l’on travaille sur le projet. Il a fallu trouver des zones, faire des tests, vérifier quels étaient les bons endroits », souligne Gwenvaël Rosin-Hardy.

Selon Jérémy Taute, responsable RSE de l’entreprise, ce projet permettra de produire « environ 800 fragments de coraux » tous les 4 mois. Ils seront ensuite replantés sur des « récifs en difficulté sur l’île de Tahiti ».

Autre cheval de bataille : la gestion de déchets. ADT en génère plus de 2500 tonnes chaque année.

« On envoie tous nos déchets au niveau du Centre d’enfouissement technique situé à la Presqu’île. Pour nous, c’était prioritaire de changer notre mode de collecte et de gestion. Ce que l’on souhaite, c’est mettre en place un tri sélectif. On pense que pour un aéroport international, c’est quasiment une obligation en 2025 », indique Jérémy Taute.

Outre un travail sur la réduction des volumes de déchets produits, une collaboration avec la TSP permettra cette « collecte sélective » en 2026. Pour ce faire, des travaux d’aménagement seront réalisés dans les prochains mois à l’aéroport.

« Une partie des déchets partiront vers l’extérieur, ce qui va soulager un peu la pression mise sur le Centre d’enfouissement technique », précise le responsable RSE. Une dizaine de millions de francs a été investie pour mener à bien ces différents projets.

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