Pas d’école, mais une série de conférences animées par une vingtaine d’experts. Ces jeunes leaders de l’Eglise Protestante et des communautés dites affectées par les conséquences des essais nucléaires sur leur sol, apprennent l’histoire de leurs territoires. Pas celle qui est enseignée au lycée.
L’Eglise Protestante Ma’ohi et l’association Moruroa e Tatou leur ont concocté un séminaire sur mesure. « Aujourd’hui, on a eu de témoignages intéressants, mais aussi révélateurs de l’impact de toutes ces mauvaises décisions prises par les dirigeants de l’époque », explique Puarai Tevaearai, président de l’association Moruroa e Tatou.
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« Encore, aujourd’hui, on attend le pardon. Ce n’est pas le cas que pour Ma’ohi Nui, mais pour toutes les communautés affectées. Nous avons nos frères et sœurs des Iles Marshall », ajoute-t-il.
Ce temps de formation organisé à la paroisse Maatea, à Moorea, s’inscrit dans la suite de deux premiers séminaires. Il permet aux jeunes de partager leurs expériences et d’exprimer leurs attentes.
« J’enseigne la langue tahitienne qui, pour moi, est l’une des bases pour retourner vers notre terre », indique Marania Feuti, l’une des participantes, « aujourd’hui, nous avons une jeunesse qui ne parle plus, qui ne comprend plus et qui, parfois, est en conflit avec cette langue. Elle est parfois perçue comme une langue qui n’est là que pour rappeler la posture de parents, les règles. Alors que non ».
« C’est un combat d’aujourd’hui, mais surtout de demain. C’est un message qu’on véhicule, un message de résilience. Car, au final, la résilience nous apporte à nous d’abord, avant d’apporter à d’autres », estime Puarai Tevaearai.
Une rencontre est prévue, jeudi, avec la fédération de lutte contre les drogues. La fin du séminaire est prévue samedi.



