C’est en altitude, là où s’accrochent les nuages, que la musique à fait rage sur la scène du festival Totara. Durant trois jours, 110 musiciens issus de 32 groupes se sont succédé dans des styles très éclectiques.
« Il y a des artistes, des compositeurs, auteurs, parce qu’on a des artistes interprètes, on en a beaucoup et là, on a des auteurs-compositeurs dans des styles différents », explique Taloo Saint-Val, chanteuse et coorganisatrice du festival.
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Ces groupes, plus ou moins confirmés, mais au talent certain, ont parfois du mal à se produire sur des scènes classiques. Pour eux, ce festival est donc une aubaine.
« C’est fantastique. En tant que musicien, on est plus que gâté. On prend un plaisir à jouer, que ce soit du fait de l’environnement, du matériel, c’est incroyable. REt bien sûr le public qui est top », s’enthousiasme Chris, guitariste du groupe Tyke
Cette scène ouverte ouvre le champ des possibles à des auteurs compositeurs locaux qui œuvrent à promouvoir leur langue natale. A l’image de Vehetemanu, originaire de Raivavae.
« L’idée, c’est de faire entendre cette langue et de faire connaître à travers nos chants l’île, peu importe les sujets, les thématiques. Et puis en même temps apporter aussi cette différence sur les scènes », dit-il.
Une diversité musicale dont a profité un public tout aussi varié. Pour Aldo, leader du groupe 9.8.7 et animateur radio, ce vivier d’artistes devrait être plus soutenu.
« J’ai la chance avec mon boulot de pouvoir rencontrer même la scène underground de Tahiti et je sais qu’il y a une scène très variée, très riche et surtout talentueuse. Ce genre d’événement, ça permet à ces groupes de pouvoir se mettre en avant, de pouvoir s’amuser, partager », souligne celui-ci.
Le Festival Totara créé en 2010 a une nouvelle fois permis de découvrir des artistes dits underground. Il ambitionne déjà d’ouvrir sa scène à d’autres chanteurs du Pacifique.
