Julien Allain, un Tamarii volontaire de Raiatea objet d’un projet éducatif singulier

Publié le

Ce jeudi se déroulera une commémoration, celle de Julien Allain. En octobre 1941, ce jeune homme de 20 ans décide de quitter son île natale de Raiatea pour répondre à l’appel du général de Gaulle et devint l’un des Tamarii volontaires. Huit décennies plus tard, son nom resonne dans les salles de classe du lycée des Îles sous le Vent pour un projet éducatif singulier et salué.

« L’intérêt supérieur de la Patrie, commande à tous les français libres de continuer le combat là où ils seront et comme ils le pourront ». C’est cette phrase prononcée par le général de Gaulle qui a poussé Julien Allain, enfant de Raiatea, à quitter son île natale pour rejoindre les rangs de la France libre lors de la Seconde Guerre mondiale. Il est décédé à 25 ans, en octobre 1943, à Bergen, en Allemagne, après que l’avion dans lequel il officiait comme radio-mitrailleur a été abattu.

Mais plus de huit décennies plus tard, ce même appel résonne au lycée des Îles sous le Vent, où son courage a inspiré un projet éducatif unique.

– PUBLICITE –

« Les élèves y travaillent depuis l’an dernier », explique Patrice Leroy, le proviseur, « cette année, ils vont rencontrer des thésards, des historiens, qui vont travailler à leurs côtés, pour établir des documents qui vont être destinés à la transmission. »

Un projet pédagogique qui a obtenu trois labellisations, gages de son intérêt. « Il a été sélectionné à l’échelle du fenua tout d’abord, puis il a obtenu un avis très favorable de la Commission nationale, et il y en a eu très peu. Et in fine, il a aussi été labellisé comme projet innovant », se félicite Patrice Leroy.

Une fierté à la saveur particulière pour Marylène Heitaa Lenoir. Car cette professeure de l’établissement est aussi une parente du Tamarii volontaire. « Ça me tient effectivement à cœur, tout simplement parce que Julien Allain était le fils de mon arrière, arrière-grand-mère », indique-t-elle.

Aujourd’hui, elle est toujours en contact avec les petites-filles de son aïeul, dont « Nicola, qui est la doyenne du département Art et Humanité à l’Université de New-York, et puis Kareva ». « Elles sont emballées comme leur maman qui est la fille unique de Julien Allain et qui vit au Texas »

Le projet séduit aussi les élèves. Chants, travail de présentation orale, visionnage de films, ils s’imprègnent de cette époque lointaine. « Ça me touche profondément, surtout quand tu sais qui étaient les Tamarii volontaires », témoigne Tehaurai. « Cette histoire doit être connue par tous les jeunes de la Polynésie », ajoute sa copine Wanda.

Grâce à cette initiative, Julien Allain n’est plus une silhouette figée dans les archives de l’Histoire. Il devient un trait d’union : entre le passé et le présent, entre Uturoa, la France et, peut-être, bientôt, New York.

Dernières news

A lire aussi

Activer le son Couper le son