Punaauia : le futur émissaire sous-marin prend forme dans le lagon

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Une manoeuvre d'envergure s'est déroulée ce matin sur le plan d'eau entre Vairai et la baie de Taapuna : le tronçon principal du futur émissaire de la station d'épuration de Punaauia a été posé sur le fond du lagon. Long d'un demi-kilomètre, cet ouvrage sous-marin marque une étape clé dans la modernisation du réseau de traitement des eaux usées de la commune.

Tel un serpent marin, le tuyau de 500 mètres s’est lentement déployé depuis le rivage, guidé par six bateaux et une trentaine de techniciens et plongeurs mobilisés pour cette opération délicate. L’objectif : relier la station d’épuration à son émissaire, qui permettra l’évacuation sécurisée des eaux traitées, tout en préservant la qualité du lagon.

Nicolas Bertholon, président de la SEM Vaitama souligne l’ampleur du projet : « On vient de partir de Vairai pour arriver jusqu’ici dans la baie de Taapuna. On a posé un tuyau qui fait 500 mètres de long et avec tous les 9 mètres des lests de ciment de 2,5 tonnes à 3 tonnes. Vous vous rendez compte, si vous calculez, on en a pour pratiquement 200 tonnes de béton. Donc ce n’est pas un petit chantier, c’est vraiment particulier dans la mesure où on est sur un plan d’eau« .

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Pour mener à bien ce chantier, la société Geocean, spécialisée dans les travaux maritimes, a été mobilisée. Elle s’appuie sur une expérience reconnue dans le fenua. Alexandre Leroy, chef de projet chez Geocean détaille : « C’est une complexité qu’on prend en compte. Nous, Geocean, on connaît quand même pas mal de ce genre de méthode. On a installé les trois SWAC existants en Polynésie qui sont exactement la même technique, à la seule différence qu’ils sont un peu plus grands et qu’ils vont un peu plus profond.« 

Avec ses 56 centimètres de diamètre, le nouvel émissaire est dimensionné pour assurer la gestion quotidienne des effluents d’environ 28 800 habitants. Une marge de manoeuvre qui permet d’anticiper l’évolution démographique de la commune. « La station d’épuration, par rapport à sa capacité nominale, on est à peu près à 40%. Ça veut dire que malgré cette augmentation de population et ceux qui sont connectés dessus, on reste avec toute la capacité qu’il faut pour pouvoir récupérer ces effluents-là et les traiter dans la station d’épuration, » précise Nicolas Bertholon.

Deux autres tronçons doivent encore être installés dans les dix prochains jours, portant la longueur totale de l’ouvrage à près de 1,4 kilomètre. Après la pose, viendront les phases de test et de mise en service. La fin des travaux est prévue pour décembre prochain.

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