Sur le quai de Motu Uta, la presse pour compacter les carcasses de voitures tourne à plein régime. Les îles de Nuku Hiva et Ua pou ont été débarrassées de véhicules hors d’usage, certains stockés depuis des dizaines d’années.
« Pour les communes, c’est très compliqué de faire évacuer leurs déchets et surtout des carcasses de voitures volumineuses et en si grande quantité, explique Ryan Leou hef de projet en gestion des déchets à la Diren. C’est pour ça qu’on a fait appel à la flottille, justement pour pouvoir maximiser l’export de ces déchets. »
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Au total, 170 carcasses ont été récupérées à Nuku Hiva, 30 à Ua Pou. En plus des carcasses, le Tahiti nui VIII a embarqué d’importants volumes de déchets électriques, électroniques et des cannettes. La gestion des déchets, un défi dans les archipels éloignés.



Entre Tahiti et les îles, il n’y a pas de bateau dédié exclusivement aux déchets et aux encombrants. Les communes sollicitent habituellement les armateurs privés qui acceptent ou pas de les transporter selon le type de déchets et la place disponible dans les cales.
Au fenua où la voiture est reine, une question se pose. Comment gérer à l’avenir ce genre d’opération et la dépollution des véhicules de nouvelle génération, hybride et électrique.
« C’est sûr que déjà pour une voiture thermique, c’est compliqué de la faire rapatrier sur Tahiti. Alors imaginez une voiture hybride et une voiture électrique où il y a une batterie au lithium, ça complexifie encore plus l’opération. C’est justement pour ça qu’on appelle les concessionnaires à commencer à réfléchir aux moyens et aux protocoles de traitement de ces batteries au lithium.«
Entre 1300 et 1500 carcasses de voitures sont chaque année dépollués et compactés à Motu Uta. Elles sont expédiées ensuite dans les filières de traitement en Nouvelle-Zélande