Le fenua offre 1200 vitroplants de ‘Uru à La Réunion

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C’est un partenariat exclusif qui a été passé entre la chambre d’agriculture et de la pêche lagonaire et l’ile de La Réunion. L’ile de l’océan indien a réceptionné pas moins de 1200 vitroplants de fruits à pain en provenance direct du Fenua. À terme, ce sont 2500 vitroplants qui seront envoyés. L’ile de la Réunion souhaite ainsi créer une véritable filière du fruit à pain.

C’est un fruit qui se fait rare sur les étales des légumiers, mais il reste pourtant très apprécié des Réunionnais qui le cuisinent en gratin, en carry ou même en frites.

Aujourd’hui aucune filière n’existe réellement à La Réunion. Résultat, les professionnels peinent à le
commercialiser. « Il n’y a plus de plants en fin de compte pour replanter pour récolter du coup on n’en
trouve plus »,
explique Mickael Hoarau, légumier à Saint-Pierre.

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Alors pour palier ce manque, les chambres d’agriculture de la réunion et de la Polynésie française se sont accordées sur une collaboration unique : le don de la part du Fenua de 1200 vitroplants arrivés cette semaine sur le sol réunionnais.

Les pieds de fruit à pain vont passer 10 à 12 mois en pépinière avant d’être planté dans
les champs de différents agriculteurs de Bras Panon, ville qui accueille ce projet. Pour Joris Ramalingom, agriculteur, c’est une manière « de revenir un peu aux sources au niveau alimentation parce que maintenant avec l’évolution, on consomme de plus en plus de choses qui viennent de l’extérieur. »

Un fruit importé qui selon Olivier Fontaine, le président de la Chambre d’agriculture, ne nuira pas à la production locale. « Je crois que c’est un complément parce que c’est une variété différente donc on a notre variété locale qui est effectivement très connu, mais qui connait aussi avec des insectes et le cyclone qui a quand même détruit beaucoup de fruits à pain ».

La variété arrivée de Tahiti présenterait à terme un fruit plus gros, avec moins de pépins.
En phase de test, les premières estimations prévoient jusqu’à 20% de perte sur l’acclimatation de la plante puis 10 à 20% de pertes en culture sur le sol réunionnais. Il faudra désormais patienter environ 3 ans pour que les premiers fruits à pain polynésiens puissent être récoltés.

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