Le nombre de dépistages du cancer du sein, bien qu’en hausse, reste insuffisant. Face à ce constat,
le Conseil des ministres a validé, ce mercredi, la transmission à l’Assemblée d’un projet de loi du pays visant à élargir et moderniser les dispositifs de dépistage gratuit des cancers féminins, en particulier ceux du sein et du col de l’utérus.
Depuis 2003, le Pays finance les mammographies pour les femmes âgées de 50 à 74 ans, ainsi que les frottis pour les femmes de 30 à 64 ans. Ce programme, piloté par l’Institut du cancer de la Polynésie française (ICPF), représente chaque année 170 millions de francs.
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Le texte prévoit trois évolutions majeures :
- Remplacer progressivement le frottis par le test HPV, plus sensible et recommandé, pour les femmes de 30 à 65 ans ;
- Élargir le dépistage du cancer du sein dès 45 ans, ouvrant l’accès gratuit à près de 9 500 Polynésiennes supplémentaires ;
- Renforcer le suivi des femmes à haut risque, avec une prise en charge intégrale dès 30 ans, incluant IRM, mammographie et échographie.
La Polynésie française connaît une incidence élevée des cancers féminins : entre 2019 et 2021, près de 600 nouveaux cas de cancer du sein ont été recensés, dont plus de 35 % chez des femmes de moins de 50 ans. Le cancer du col de l’utérus, quant à lui, touche 15 à 20 femmes par an, avec une fréquence deux fois plus forte qu’en métropole.
Le gouvernement rappelle que le dépistage demeure une arme essentielle. Détecté tôt, un cancer du sein offre un taux de survie de 99 % à cinq ans, contre seulement 26 % lorsqu’il est diagnostiqué à un stade avancé.
