Temeiana Izal, l’avenir de la boxe polynésienne

    Coups de poings, sueur et entrainements intensifs, tel est le quotidien de Temeiana Izal. À seulement 16 ans, elle a déjà remporté plusieurs championnats. Son ambition humble, mariée à une énergie inébranlable, la pousse à dépasser tous les défis. Rencontre avec une jeune femme de Polynésie qui n’a pas froid aux yeux.

    Temeiana Izal est animée de différentes flammes, qu’elle partage avec sa mère, Édith Tavanae.

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    « Je suis boxeuse et couturière, comme ma maman. »

    C’est d’ailleurs cette dernière, qui lui souffle l’envie de se lancer dans un sport de combat.

    « Le fait de la voir boxer, bouger, ça m’a donné vraiment envie de m’y mettre aussi. »

    Éprise également de la couture, c’est en 2021 que survient ce nouvel intérêt.

    « Je n’avais rien à faire, j’ai décidé de m’y mettre aussi. D’abord, j’ai commencé par les les couvertures. »

    Originale, Temeiana est pleine de vie, ses loisirs variant aux grés de ses envies.

    « J’adore la pâtisserie, le jardinage aussi. Je plante beaucoup de fleurs. »

    Depuis l’âge de 9 ans, Temeiana Izal pratique la boxe anglaise.

    « Ce que j’aime dans la boxe, ce sont les techniques, les coups. J’adore attaquer. La boxe d’aujourd’hui a beaucoup évolué par rapport à l’époque. Car aujourd’hui, ils ont mis en place les déplacements, beaucoup d’esquives, ne plus rester sur place. Du coup, on essaie de se mettre à la page. Je sens que je suis en train de vraiment progresser dans mon parcours. »

    Tous les jours, du lundi au vendredi, la jeune fille s’entraîne avec exigence.

    « J’essaie de me donner les moyens de progresser. Mes parents sont aussi là pour me pousser à aller vers l’avant. »

    Quant à la couture, elle s’est spécialisée dans la réalisation de linge de maison. Avec sa mère, elles ont produit l’entièreté des housses pour le salon de l’Aranui, lors des Jeux Olympiques en 2025. Ensemble, elles travaillent avec des hôtels, des restaurants, ainsi qu’au marché de Papeete pour vendre leurs créations.

    « Ce qui me plait c’est le temps que tu passes, le temps de confectionner. Ça, j’aime bien, le fait de créer. »

    En 2024 et 2025, Temeiana Izal remporte le titre de vice-championne de France en boxe amateure, dans la catégorie cadette. Elle est également championne océanienne dans la catégorie poids léger, et rafle tous les prix au niveau local.

    « Les championnats m’ont appris à gérer le stress et la pression. Parce que quand tu es en face d’un challenge, tu as toujours ce petit trac avec toi. Du coup, il faut essayer de le gérer. Et ça, ce n’est pas facile. »

    Pour mener à bien ses ambitions, Temeiana a décidé de quitter le fenua afin de rejoindre le Boxing Club Victoria à Orléans. De plus, elle intègre une école de couture, dans le but d’apprendre à confectionner ses propres vêtements, qu’elle dessine déjà.

    « Dans la boxe, je vais essayer d’aller au plus haut. Et c’est pareil pour la couture. Je vais essayer d’apprendre au maximum les techniques. C’est intéressant parce que c’est deux disciplines qui sont très différentes. »

    En 2026, elle tentera à nouveau le championnat de France, cette fois-ci en catégorie junior, en espérant remporter la médaille !

    « Je sais que mes adversaires en France sont beaucoup en train d’évoluer en ce moment. Parce qu’ils font plusieurs matchs, plusieurs sparrings. Et moi, je n’ai pas l’opportunité ici. Je n’ai pas tant d’adversaires. »

    Munie d’une maturité rare, elle garde le cap sur ses objectifs : rejoindre l’équipe de France et, pourquoi pas, tenter un jour le titre de championne olympique.

    « Les jeunes de mon âge, je leur conseillerai d’essayer de trouver leur voie, de voir ce qui leur plaît et de s’y mettre. »

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    ©Photos : Cartouche Louise-Michèle et Sergio Bordes pour Femmes de Polynésie

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