Réforme de la fonction publique : la FISSAP augmente la pression

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    La Fédération des Interprofessionnels des Services de la Santé en Polynésie (FISSAP) de Mireille Duval hausse le ton. Actrice centrale du secteur médico-technique au CHPF, la fédération dénonce une “incohérence budgétaire” dans le projet de réforme statutaire de la fonction publique et agite le spectre de la mobilisation sociale si ses revendications ne sont pas entendues.

    La Fédération des Interprofessionnels des Services de la Santé en Polynésie (FISSAP) de Mireille Duval passe à l’offensive. Ce mercredi, la fédération – positionnée comme acteur spécifique du secteur de la santé et des services médico-techniques et disposant d’une base représentative au CHPF – a haussé le ton dans les discussions sur les réformes statutaires dans la fonction publique, insatisfaite par la révision du texte qui lui a été présentée ce lundi.

    Par un communiqué envoyé aux rédactions, la FISSAP alerte sur l’ « incohérence budgétaire » qui « menace la paix sociale dans la fonction publique » . La fédération, tout en saluant la possible « opportunité de reconnaissance professionnelle et de modernisation » portée par les réformes, refuse que ces évolutions se fassent “au détriment de la justice sociale, ni dans le mépris des principes de bonne gestion publique” .

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    L’organisation syndicale dénonce une « approche inégalitaire et déséquilibrée, où certaines catégories sont valorisées au détriment d’autres » . Notamment les infirmiers, estime la secrétaire générale de la Fédération Mireille Duval : « Ce sont des métiers obligatoires comme les médecins, j’entends. Mais il y en a d’autres, ça fait 15 ans, 20 ans qu’ils attendent une reconnaissance (…). On craint, autant que pour les infirmiers, pour nos auxiliaires de santé des îles, nos auxiliaires de soins, nos assistants de régulation médicale et médico-administratifs » , explique-t-elle, demandant la révision en catégorie B de ces métiers. « Si c’est pour nous dire qu’il faut encore attendre 4 ans (…), ils en ont marre. Ils sont toujours passés à la trappe » , ajoute-t-elle.

    Face à cette situation, la FISSAP exige ainsi une “transparence totale sur les arbitrages budgétaires » , une “équité de traitement”, et la “reconnaissance de la pénibilité et des affections de longue durée” par la révision de plusieurs arrêtés anciens. « On ne parle que de la grille. Mais qu’en est-il des autres charges ? Est-ce qu’on en a tenu compte ? Il y a un vide » , pointe Mireille Duval.

    Enfin, la fédération appelle « en urgence » à la « réouverture des concours infirmiers et paramédicaux encadrants » , craignant que les travaux sur la revalorisation des infirmiers et aide soignants ne bloque leur recrutement. « Le 6 octobre, on a appris que les concours des infirmiers de catégorie A étaient annulés, ceux des B aussi, (…) En retirant le concours qui avait déjà été acté, alors qu’on aurait pu le reporter pour permettre à nos agents non titulaires en CDD de pouvoir continuer, cela signifie qu’on pourrait ne plus avoir une soixantaine d’infirmiers en fin d’année (…). On fait quoi si le texte ne passe pas? » , interroge-t-elle.

    À défaut d’engagements clairs et rapides des autorités sur ces points fondamentaux, la FISSAP se réserve le droit d’engager une mobilisation sociale afin de faire entendre la voix des agents et défendre les fondements d’un service public juste, efficace et respectueux de ses agents” , conclut la Fédération.

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