Au cœur de Tokyo, le Tahiti Festa a pris des allures de terrain d’entraînement grandeur nature pour des étudiants de BTS de Raiatea. Face au public et aux acheteurs japonais, ils avaient trois jours pour séduire, convaincre et vendre les produits du fenua. Trois jours intenses pour tester et valider leurs compétences commerciales. Une mission qui s’est révélée plus difficile que prévu.
« C’est un peu particulier quand les Japonais nous parlent en anglais », constate Moïse Maruhi, l’un des élèves. « C’est difficile de les approcher. Quand tu dis : ‘konichiwa’, ils ne te répondent pas forcément. Ils ne viennent pas vers toi et te regardent bizarrement, mais on fait avec », ajoute Haunaley Tinorua, une autre étudiante.
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Mais pour leur professeure Marylène Heitaa Lenoir, ce séjour valait d’être vécue : « Ce que je retiens de cette expérience inédite, c’est l’enthousiasme, la persévérance, mais aussi le dévouement de chaque jeune. D’ailleurs, leur professionnalisme a porté ses fruits, car c’est quand même plus des trois quarts des produits qui ont été vendus sur le stand. »
Leur venue et leur contribution ont été saluées par les organisateurs de l’événement. « C’est une belle surprise, parce qu’on n’avait pas forcément pensé à la participation de lycéens », souligne Ryusuke Murata, coorganisateur du Tahiti Festa à Tokyo.
Teiva Lemoigne-Claret, artiste du fenua plus connu sous le nom de Teiva LC, a aussi apprécié la présence de ces jeunes : « Honnêtement, quand je suis arrivé et que j’ai vu le stand installé avec tout ce monde déjà autour d’eux… Je dis : ‘Bravo les petiots, ça va. C’est Raiatea represent’. »

En parallèle, les élèves de Terminale ont eu l’opportunité de découvrir la richesse du Pays du soleil levant à travers des échanges scolaires et de nombreuses visites culturelles. Une expérience enrichissante qui leur a permis de pratiquer la langue et de mieux comprendre les codes de la société nippone. Et de s’essayer aux vêtements locaux.
« C’est beau, mais il faut supporter la lourdeur du Kimono, parce que c’est très lourd. C’était aussi très dur à mettre, mais à l’intérieur, on est très bien même s’il faisait très chaud », sourit Kalei Giraud, l’une des élèves.
« La manière de se comporter des Japonais est très différente de la nôtre », constate son camarade Manatua Amaru, « dans les transports, c’est assez carré. Il y a des choses à respecter comme les salutations ».
Cette expérience restera, quoi qu’il en soit, inoubliable pour ces élèves et étudiants du lycée des Îles-sous-le-Vent.