40 voix pour et 2 abstentions. Le projet de loi du Pays visant à faire baisser le prix de vente des produits de première nécessité a reçu un avis favorable des membres du CESEC. Le texte prévoit une prise en charge, par le Pays, d’une partie de la valeur CAF qui sera reversée aux importateurs.
« Cela veut dire que, arrivés en entrepôts, les produits seront déjà moins chers. Ensuite, il y a bien sûr d’autres dépenses comme le stockage, le transport vers le magasin détaillant et bien sûr, il y aura la marge. Mais elle est déjà contrôlée. Il y a une marge maximale. Donc, ce qui au début a permis de réduire le prix, permettra de le réduire aussi au final », explique Raymonde Raoulx, rapporteur du projet d’avis.
Une réduction de 8 à 10% des prix des PPN est attendue pour le consommateur. Le coût annuel estimé pour la mise en place du dispositif est de 800 millions de francs, pris en charge par le Pays. Le texte a donc pour finalité de faire baisser le coût de la vie, mais il manque néanmoins de clarté pour certains conseillers.
« Quand le bateau arrive à quai, il va ensuite vers l’entrepôt. Le président lui-même l’a dit. Il ne comprend pas que quand le produit arrive en douane, c’est 17 francs, puis il est vendu 370 francs. C’est ça qu’il faut soulever. Si l’on n’arrive pas à comprendre comment ça fonctionne, il y aura toujours des suspicions », estime Makalio Folituu, conseiller et représentant de l’Association de défense des consommateurs.
Le CESEC émet également des réserves sur le contrôle de ce dispositif. 14 produits de première nécessité importés par voie maritime seraient concernés. La liste sera déterminée, ce vendredi, lors d’une rencontre entre les professionnels du commerce et le ministre de l’Économie. Le projet de loi sera ensuite transmis à la Commission de l’Économie à l’Assemblée de Polynésie.