Elisabeth Tararoa vit dans cet appartement à la sortie de Punaauia, depuis quatre ans. Cette mère de famille ne supporte plus l’insalubrité grandissante. « Je ne dors plus dans cette chambre, car il y a des odeurs qui m’étouffent », confie-t-elle.
Malfaçons, moisissures, murs qui s’effritent…. elle ne comprend pas l’inertie du propriétaire des lieux.
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« Il y a des fuites, des endroits pourris. Il a refait quelques travaux, mais ils ne sont pas top. Il a aussi supprimé l’électricité (…) C’est galère. Ma fille n’est pas contente. Je paie mon loyer et je n’ai pas d’électricité. Laisse tomber. On va attendre le jugement », ajoute-t-elle.
Séduite par un loyer à moins de 100 000 francs mensuels, Elisabeth déchante. Sur les huit locataires de l’immeuble, deux ont fini par déménager. Six autres vivent depuis plusieurs mois sans électricité.

Dans l’appartement au-dessous de celui d’Elisabeth, le sol est jonché de seaux pour recueillir l’eau qui coule du plafond. Tous ont engagé des procédures contre leur bailleur.
« Ma voisine a des soucis de santé. Elle doit porter une machine pour respirer. Elle a alerté son médecin. Elle n’a pas d’électricité et c’est insalubre », souffle la mère de famille.
« On veut sortir d’ici. On fait tout pour. Mais pour aller où ? Avec les loyers très chers », dit-elle.
Interrogé, le propriétaire a refusé de répondre à TNTV face caméra. Selon lui, le défaut d’entretien est dû aux locataires. Il indique aussi avoir arrêté de payer l’électricité, car plusieurs loyers ne lui sont plus versés. Son avocat, actuellement hors territoire, n’a pas pu répondre à nos questions