La Polynésie se prépare à la menace cyber. Des entreprises de secteurs vitaux : télécommunications, transport, énergie, santé, tourisme, ont participé à l’exercice national Rempar25.
Le scenario est fictif, mais la menace bien réelle. L’hôpital, la Polynésienne des eaux ou encore des hôtels ont déjà été pris pour cible. Selon Stéphane Gavignet, chargé de mission défense et cybersécurité au haut-commissariat, on comptait en 2023 « 403 incidents liés au cyber sur toute l’année. Cela fait plus d’un par jour. Et parmi les attaques confirmées, on en a compté environ 17 dans l’année — soit presque une et demie par mois. C’est significatif.«
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L’exercice ne vise pas juste la prévention, mais la réaction en cas de crise. Comment maintenir la continuité d’activité quand les systèmes sont perturbés. Comme en cas de catastrophe naturelle, le haut-commissariat a déployé une cellule de crise.
Le scénario de l’exercice : « les feux tricolores étaient arrêtés, les DAB ont arrêté de fonctionner, les TPE dans les magasins ont arrêté de fonctionner. Donc tout ça, ça génère en fait du trouble, de la désorganisation, et puis, après, vous avez aussi la désorganisation dans les secteurs qui sont plus sensibles, par exemple l’hôpital a pu être perturbé dans le scénario, dans son fonctionnement, et donc c’est tout ça la gestion de crise« , explique le haut-commissaire Alexandre Rochatte.
Dans un monde de plus en plus connecté, le fenua s’entraîne. Cet exercice permet aux structures participantes de tester leur réactivité. À l’échelle nationale, plus de mille organisations y ont participé simultanément.
