Il est classé monument historique depuis 73 ans et reste une pièce maîtresse du patrimoine de la commune de Taravao. « À la base, ce fort avait une position stratégique forte puisqu’il avait une vue sur les deux baies et toute la plaine, raconte Maeva Cavalo, passionnée de l’histoire du Fort de Taravao. Ça permettait à l’armée coloniale d’avoir un visu sur l’ensemble du territoire et les factions qui pouvaient intervenir. C’était surtout pour couper la communication entre les factions du côté des Teva de l’armée de Taiarapu et du côté de Hitiaa qui étaient menés par la cheffesse Teriitua. S’en est suivi le premier coup d’escarmouche qui a eu lieu dans la guerre franco-tahitienne. »
Le fort de Taravao marque aussi la première urbanisation de la Presqu’ile qui a été réalisé par les militaires de l’époque. « Finalement, il aura eu plusieurs vies. Il servira tour à tour d’atelier, de centre formation, de maison de détention. On y enfermera également pendant la Première Guerre mondiale des Allemands en lien avec le commerce allemand et qui profitaient de la guerre pour faire des affaires. Ça va servir de maternité dans les années 50. Ce n’est qu’en 52 que la première compagnie du Bimap qui deviendra le Rimap-P, arrive et fera sa cérémonie d’adieu un peu plus tard en 2012. »
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Entamée en 2024, la première phase avait permis de dépolluer cinq bâtiments et d’en démolir six. Depuis début septembre, place à la deuxième et ultime étape : douze bâtiments supplémentaires doivent être désamiantés, et seize autres démolis.
L’objectif : préparer le terrain à un aménagement ambitieux, organisé autour de cinq pôles d’activités. Un parc de loisirs, une zone tertiaire avec bureaux et salles de formation, un espace commercial regroupant commerces et restaurants, mais aussi une zone événementielle dotée d’une salle polyvalente.
Le maire de Taiarapu Est Anthony Jamet, « attend beaucoup de cette zone. C’est effectivement de recréer un foyer de création d’emplois qui permettra à certains jeunes en particulier de trouver du travail dans le secteur.«
Un pôle historique, touristique et culturel viendra compléter l’ensemble, autour du fort restauré.
Coût total : 142,6 millions de Fcfp financés par le Pays, l’État et la commune. Trois entreprises locales sont mobilisées sur ce chantier qui devrait voir le jour dans 1 an.
