Déchets : À Paea, enfants et adultes s’attaquent aux dépôts sauvages

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    La commune de Paea organisait ce samedi la 2e édition du Paea to’u oire mā . Une opération de nettoyage des quartiers par des riverains bénévoles, 92 personnes en tout, enfants compris. Et le constat reste toujours le même : canettes, barquettes plastiques, bouteille en verre et d’autres déchets plus polluants sont laissés impunément dans la nature.

    Surnommée Mamie Propre dans son quartier à Paea, Tehea continue inlassablement de ramasser des déchets en bord de route, et cela, depuis trois ans. Ce samedi matin, elle n’était pas seule : quatre autres bénévoles sont venus dans ce secteur lui prêter main forte. « Ce qui me motive, comme depuis que j’ai commencé à ramasser, c’est le souci de propreté de la commune, c’est la désolation de voir les déchets par terre. Mais je dois avouer que ça va un petit peu mieux.« 

    Dans la commune, les riverains se retroussent les manches. Les déchets en tout genre jonchent le sol. Le terrain qu’ils nettoient sert de point de rassemblement le soir et le week-end, selon les habitants. Haunui a 16 ans et participe au ramassage. Le jeune garçon dénonce ce manque de civisme : « J’ai un sentiment de tristesse, si déjà ici coté montagne il y a autant d’ordures dans un quartier comme ça, c’est sûrement pire côté mer. »

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    Canettes, bouteilles, briques de jus… tout est jeté dans la nature. Pourtant, les bacs de tri existent bel et bien dans la commune. Entre incompréhension et colère, Leilanie en appelle à la responsabilité des habitants. « Pour moi, c’est désolant de voir ça. La mairie nous a mis à notre disposition les bacs gris et les bacs verts et on n’est pas encore capable de mettre dans le bac. Il faut juste trier, c’est tout simple Un petit geste simple mettre dans la poubelle et c’est tout simple. »

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 313 kg de déchets récoltés du côté de Mara’a, 105 kg dans le secteur de Vaiatu, ou près 299 kg dans le secteur de Orofero.

    Dans le fond de la vallée, ce sont des enfants qui enfilent des gants, accompagnés par Virginie Charles, référente du quartier. Le constat est amer : si devant les habitations, cela parait propre, il reste toujours par endroits des dépôts sauvages.

    « C’est encore plus énervant de voir que ce ne sont pas les personnes qui ont jeté ces pehu qui viennent les ramasser. Là, la plupart qui sont venus, c’est que des enfants qui sont encore en primaire. Pour certains, ils sont au collège et je pense que d’un côté c’est bien, parce qu’ils apprennent à ne pas polluer, mais d’un côté, ce n’est pas bien parce que ça ne responsabilise pas les personnes qui ont jeté les peu partout.« 

    Le ramassage n’est pas sans risque pour ce groupe. Autour de ces carcasses de bus, en plus des canettes et autres plastiques, il y a de nombreux des déchets métalliques, et des batteries brulées ou détériorées à quelques mètres des habitations.

    La préservation de l’environnement, un combat perpétuel. Côté mer, où les rameurs se mettent à l’eau, les déchets sont jetés dans le sable, à quelques mètres seulement du lagon.

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