Le port de Motu Uta est le poumon économique de la Polynésie. « 99 % des marchandises qui arrivent à Tahiti sur le Terminal de Commerce International« , déclare Jean-Paul Le Caill, directeur du Port Autonome de Papeete. Face à un trafic qui approche de la saturation, l’urgence est de mise. Le projet prévoit d’augmenter la capacité du terminal pour atteindre 200 000 conteneurs par an contre une capacité actuelle de 93 000 par an.
L’enjeu est de « rationaliser l’espace car on ne peut pas s’étendre sur la mer. Il faut donc optimiser les espaces qu’on a aujourd’hui. » Cette optimisation passe par la démolition de la zone centrale des entrepôts de Motu Uta, y compris les locaux Douanes et des Affaires Maritimes. Ces bâtiments seront reconstruits pour accueillir exclusivement des aconiers, les sociétés de manutention qui opèrent directement sur le port.
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Cette rationalisation a des conséquences directes sur les nombreux usagers du port. Plus de 3 000 personnes fréquentent quotidiennement les lieux. Le projet implique de reloger plusieurs sociétés dont les missions ne sont pas directement liées à l’activité portuaire. »Il y en a 4 actuellement, je ne vais pas les citer. On va leur demander de sortir du port car leur activité n’est pas directement liée à l’activité portuaire. Ils ont déjà été prévenus … ils ont un délai de plusieurs semaines quand même« , a précisé Jean-Paul Le Caill.
Entre 2027 et 2031, une surface de 33 000 mètres carrés de bâtiments sera libérée.Les sites du Centre de Recyclage et de Transfert de Fenua Ma, de la flottille administrative et de la direction de l’équipement ne seront pas impactés. Un total de 3 hectares sera récupérés sur la « zone d’entrepôts » qui abrite aujourd’hui des bureaux d’acconiers, des sociétés comme Pharma Pro et des commerçants ayant des espaces de stockage.
Le chantier, chiffré à 12 milliards de francs, est un investissement majeur pour le fenua. Les travaux débuteront dès l’année prochaine et se poursuivront jusqu’en 2033. L’objectif est de livrer un terminal neuf, prêt à accompagner la croissance économique de la Polynésie pour les 60 prochaines années.
