Nati O Te Torea : pour l’inclusion professionnelle des sans-abris

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    La journée internationale de lutte contre le sans-abrisme avait lieu le 10 octobre. À cette occasion, l’association Te Torea a dressé le bilan de son opération Nati O Te Torea. Ce programme permet de faciliter l’insertion professionnelle des personnes sans-abris. Premier obstacle à franchir : leur considération en société.

    L’heure est au bilan, un an après le lancement du projet « Nati o Te Torea-un lien, une Chance ». Une année durant laquelle l’association Te Torea a travaillé avec les sans-abris pour sélectionner divers profils aptes à intégrer un poste en entreprise. À l’origine, il était question de réinsérer 5 personnes sans-abris : « L’objectif est plus qu’atteint puisqu’en 2023, d’octobre à décembre, on avait 14 personnes insérées dans le programme. Cette année, c’est 13 personnes déjà insérées. Et d’autres sont en attente de démarrer leur contrat de travail » se réjouit Vai Iti Nina Ya-Matsy, directrice de l’association Te Torea.

    Le programme Nati o Te Torea vise à améliorer et à sécuriser l’insertion professionnelle en entreprise des personnes sans-abris dénommées les « Natifs », grâce à une étroite collaboration entre l’Association et le réseau des « référents » (salariés de l’entreprise) renommés les « Nati’Ref ». L’objectif est donc d’engager des entreprises ayant des postes à pourvoir accessibles à des personnes sans-abris, dans une démarche positive et volontaire d’intégration.

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    Une vingtaine d’entreprises est aujourd’hui dans la boucle. Leur rôle est d’identifier un poste adapté aux profils proposés par l’association. Le candidat est embauché pour une période de 6 à 12 mois. La Polynésienne des eaux a décidé de s’impliquer. « C’est vrai qu’aujourd’hui la vie est dure, même pour nous qui avons un emploi, c’est compliqué. Alors pour un SDF ? Pourquoi pas lui donner une petite chance d’intégrer la société ? Avec ça, il a tous les atouts de son côté pour pouvoir réussir et obtenir un CDI » explique Uratea Ah Min, gestionnaire de stocks à la Polynésienne des eaux.

    Cette entreprise a d’ailleurs été la première à offrir ce fameux sésame à un adhérent du programme. Vetea Tatarata, 31 ans, intègre la société en octobre 2023 avec un CAE. Huit mois plus tard, il décroche le premier CDI de sa vie : « Ce n’est que de la grâce, que du bonheur, que de la joie. Maitenant, faut continuer, ce n’est pas parce qu’on a le CDI qu’il faut s’arrêter ».

    Le programme « Nati o Te Torea » a déjà permis à 26 Natifs de réintégrer le marché du travail, parmi eux, 23 ont bénéficié d’une convention d’aide à l’emploi (CAE) et 2 ont signé leurs contrats à durée indéterminé.

    L’association Te Torea prospecte encore pour intégrer de nouvelles entreprises à leur programme. Objectif : faire adhérer toutes les sociétés du grand Papeete.

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